L'écriture tue la lecture

Trop d'imposition tue l'impôt, trop d'écrit tue la lecture. Un texte court se lit nettement mieux qu'un autre long. Mais plusieurs textes courts ne valent pas mieux qu'un seul court. Depuis que presque tous le monde sait lire, tout le monde s'est mis à écrire. Le résultat est décevant. Peu de gens lisent encore, bien des gens ne savent plus lire. Pour qui écrivons-nous, si ce n'est pour nous?

L'écriture n'est plus mère de la lecture. C'est un autre genre de monologue à ciel ouvert, sous un nuage d'oies vagabondes qui vont et viennent sans lieu de départ ou de destination connu. On appelle cela la liberté. Libre de s'exprimer, et libre de flâner entre vers et verbes sans issue. A quoi servirait donc encore de lire?

Jadis on lisait pour chasser l'ignorance. Aujourd'hui l'ignorance se multiplie au rythme des écris. Plus il y a des écris, plus on en est ignorant. Car, on ne peut plus lire grand chose de ce qui se dit ni de ce qui s'écrit. Il s'écrit un peu de tout, à chaque minute, pour diverses raisons. Oubliez le livre, surveillez le courriel. Le temps de passer à travers, on se retrouve mort! Mort, mort d'étourderies.

Des tonnes d'écritures vont dans le sens opposé à celui d'autant d'autres, le lecteur est perdu quelque part entre les deux. Le sens d'un écrit tue la lecture d'un autre, peu de lecteur supportent jongler avec les contradictions de la relativité. Pour réanimer la lecture, il faudra réaligner l'écriture. Pas autant de monde à la fois, pour écrire. Mais tout le monde devrait lire quelque chose d'unique avant de se mettre à écrire ou à naviguer entre les images de mots. Cette chose, écrite pour tous dès l'âge de la raison, dessinerait le sens de la vie et la lumière de l'esprit des lettres. Si je devais participer à sa création, j'y inscrirais ceci. (cliquez ici ou sur ceci pour découvrir c'est quoi)

 

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