Pour une saine littérature
Une littérature saine, pour un avenir en santé. La santé se nourrit de l'esprit, et l'esprit de la pensée. La pensée prend chaire dans l'art certes, mais son éloquence ne serait mieux desservie que par la littérature.
Je lis, et mieux encore je dis ou j'écris, et je lis. Je lis ce qui me nourrit, et me construit. Le défi est cependant immense, pour démasquer ce qui détruit. Des siècles passés, l'humanité à hérité des cultures assassines, affolantes. Les causes de la mauvaise santé, c'est à dire de la souffrance, ne sont pas les accidents corporels ni les maladies mortelles. Plutôt sont-elles d'ordre philosophique et littéraire.
Nous avons peur de la mort, et la célébrons en pleurant. Et pourtant rien n'est plus évident que le destin. La mort, une fin certaine et certainement festive. Pourquoi l'assombrir ? C'est le fruit d'un triste héritage, un virus malin de la souffrance. Vous voulez souffrir, et bien souffrez ! Vous avez couru assez vite pour franchir la ligne d'arrivée avant les autres. Vous voulez revenir en arrière, vous ne pouvez pas et vous gagnerez en harmonie de le savoir. Quiconque vous laisse imaginer une autre possibilité, participe à la `corruption de votre esprit, et à la pollution philosophique et littéraire.
Jeune, je lisais qu'à la fin des jours Jésus Christ reviendrait dans la gloire, pour juger les vivants et les morts. Je me savais vivant, et me laissais ainsi séduire par l'envie de voir ce jour arriver. Alors je ne pouvais m'imaginer se lever mon dernier jour à moi seul. C'est beau comme ça, note le menteur.
Toute bonne chose a une fin heureuse. Mauvaise est la fin accidentelle. Deux amis heureux de partager un bon vin, s'empoisonnent à l'envie d'étirer l'élastique des délices. Ils ne savent pas quand elle cédera. Alors ils prennent le risque d’en recevoir des claques en pleine face, dans tous les mauvais sens de l’image. La littérature saine désactive les élastiques, et normalise les bons sens de la vie
Francois M.
2012