Lecture/écriture, médecine de l’avenir.

«Un esprit saint, dans un corps sain», dit l'adage dont j'ignore les origines. Cela parait juste et bon. Plus vrai est «l'esprit sain et le corps sain». Car, ce qui donne un sens à la vie vient de l'esprit, l'esprit du bien, le bien de l'être et le bien de bien-être. Le corps se nourrit de l'esprit, l'esprit se maintient par la pensée, l'écoute de paroles de sages et la lecture. Sans un bon service de la parole, ne pas lire prive l'esprit de repères et de l'assurance, et l'éloigne de la maturation mentale. Et cette privation rend le corps vulnérable à la fragilité perceptuelle et à l'attraction gravitationnelle du milieu. C'est ainsi par exemple que partout le problème des urgences médicales s'avère plus qu'insoluble, une fatalité. Point de vue d'hier, rien de mieux que de sombres perspectives d'avenir !  À y voir clair, l'avenir ne saurait reproduire le passé, même pas le présent. Car l'écriture change constamment en quête d'une parfaite connexion au saint esprit de la saine vie. 

Bientôt l'école de la charcuterie médicale sera revisitée, pour faire plus de place à l'école de la philosophie médicinale. Car les maladies du corps ont en grande partie des causes mentales. Aujourd'hui l'homme moderne se nourrit de riz certes, mais aussi et surtout de menteries. Ça part des soupçons de sucreries publicitaires qui causent la carie, aux constructions de châteaux de plaisanteries qui font mal à l'esprit. Dieu sait qu'un esprit qui en a marre transfère le mal à son enveloppe corporelle. Et ce n'est pas lui seul qui le sait, lui qui n'est qu'un esprit. Un esprit saint maintient le corps en bonne santé. L'esprit saint, sain. Lui sait se tenir loin des cuisines de toxines, et ne se nourrit que de nutriments vitaux, sans excès ni envies maladives.

Aujourd'hui à l'hôpital se retrouvent des gens malades d'avoir dit, écouté ou lu des mots maudits. Pour rien que l’image, on déprime ou s’expose à l’«extérieuriose», le virus de la dépendance perceptuelle. Traité d'imbécile par un chroniqueur flamboyant, mon voisin ne l'a pas pris pour une blague, et lui a foncé dedans. Ce faisant, il a pratiqué l'imbécilité, de par son geste brutal.

Les médias déroulent en longueur des nuits des tapisseries sales qui font sensation. C'est la poubelle école des nouvelles. Des nouvelles de violences auxquelles on s’accoutume de façon sublime. Les films, les chroniques, les productions humoristiques, toutes sensationnelles et corrosives. Tous les jours tous les âges s'y contaminent en douceur, comme des vaches qui se baignent dans un dipping-tank au DDT. Ce dernier est supposée leur éviter les parasites, mais il leur abime la santé de l'intérieur et sur le long terme.

Je rêve depuis plus d'une décennie de découvrir un média éducatif qui diffuse en avant plan la bonne nouvelle. Je dis bien la bonne ! Dès mon bas âge je suis fasciné par les philosophies et les bonnes actions transformatrices de la vie sur terre. À présent je sens le besoin de changer mon rêve en initiative. Pour commencer : un jour, une bonne nouvelle. J’ai mon médecin de famille, vous qui venez de lire ce petit bout de mon écriture. Merci et au plaisir de vous lire, à mon tour.

 

Francois M.

2012

 

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