Nationalisation de la procréation et gouvernance optimale des destins humanitaires /suite.
Ce révolutionnaire projet aura entre autres corollaires, la rationalisation des relations et des rapports entre les humains :
- Il n’y aura plus de parents, plus de familles, plus de communautés, plus de religion, plus d’église,…. Il ne subsiste plus qu’un seul parent, une seule famille, une unique communauté, une seule église et un seul dieu, soit l’État. Terminé le débat sur le sens de la vie en couple, sur le mariage notamment. Hétéros et homos seront désormais égaux, devant les destins de la société et de l’humanité.
- Il n’y aura plus cette cruelle inégalité entre les enfants, tous naissent et grandissent égaux, jouissant des mêmes conditions de vie et privilèges. Nés des éprouvettes, ils n’auront désormais qu’une même famille de provenance, finit la chicane entre sans-chemises et sans-culottes.
- Fini la récréation, le luxe ou l’impasse de gouvernements minoritaires. Les citoyens humanoïdes génétiquement modifiés et procréés n’ont pas d’ambitions, voient et marchent dans la même direction. Plus besoin de carte d'électeur, l'identité (génétique) et la pensée ou le désir contextuel seront accessibles par lecteurs biologiques. Plus de chicanes fédéralistes souverainistes, tout le monde vote du même bord, selon la volonté du commanditaire en chef.
- La nation sera libérée du poids de l’attachement familial. La mort n’affecte plus les gens de diverses manières, à différentes intensités. On réagit tous de la même façon face à la mort de gens proches ou peu connus. Morts sous les drapeaux ou sous l’échafaud, tout le monde applaudit. Car tel est le destin, décidé d’avance et sans offense. Personne n’en souffrira ! Finie la guerre des régions et des religions, la raison d’état sera guide de toutes.
- La nation peut se doter d’une armée totalement dévouée, peut coûteuse et programmable. Les soldats tombés sous les drapeaux y seront tombés, un point un trait. Pas de pensions, pas de soutiens aux familles ou aux camarades d’armes. Le champ de bataille retrouvera son cynisme d’antan, celui des films de guerre ou ce sarcasme ludique des jeux Nintendo. Ça sera calme ici bas malgré des vacarmes comme on en connaît! Il n'y aura plus de débats aux communes entourant le sort des prisonniers afghans par exemple, et jamais l'on posera de questions concernant les morts et les invalides.
Si jamais des gens récalcitrants ou plutôt trop intelligents s’entêtaient à vouloir préserver et exercer la liberté procréatrice, le projet reste tout de même de grand intérêt pour l’armée. Peut-on prétendre à mieux qu’un soldat sans cœur ni queue, je veux dire «tentacule» ? Vives les biotechnologies, longue vie aux Humanoïdes Génétiquement Modifiés et Procréés.
©Francois Munyabagisha, mars 2008.
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